REGION DE MOPTI, TERRE D’ACCUEIL, D’HOSPITALITE ET DE CONTRASTES
Mopti, la 5èmerégion administrative du Mali composée de 08 Cercles (Bandiagara, Douentza, Bankass, Koro, Djenné, Youwarou, Tenenkou et Mopti) et 108 Communes couvre une superficie de 79.017 Km² pour une population estimée à environ 2.037.330 habitants.
Elle est limitée au nord-ouest par la région de Segou, au sud-est par le Burkina Faso pour s’ouvrir en parasol vers les 6ème et 7ème régions du pays.
Mopti, une région de contrastes naturels
La région se repartit en deux grandes zones naturelles :
Ø la zone inondée, elle couvre les cercles de Djenné, Youwarou, Tenenkou et Mopti ;
Ø la zone exondée, elle couvre les cercles de Bandiagara, Douentza, Bankass et Koro.
Mopti impressionne par la beauté et la diversité de ses ressources naturelles: le Delta Intérieur du fleuve Niger, les forêts et réserves, les montagnes, les plateaux et les plaines avec leur biodiversité.
La région se partage entre un climat nord soudanien et sahélien entretenant une végétation de type de brousse tigrée très variée : le baobab, le rônier, le palmier doum, le bourgou, le caïlcédrat, les épineux etc.
Une mosaïque humaine
Région cosmopolite par excellence, Mopti se caractérise par sa diversité ethnique. Les principaux groupes ethniques sont :
ü les Bozos et Somonos : hommes du fleuve reconnus comme les fondateurs de plusieurs villes, on les rencontre surtout dans la partie inondée de la région. Ils ont pour vocation première la pêche mais s’intéressent également à l’agriculture et au commerce ;
ü les Peulhs : rencontrés dans toute la région, ils pratiquent l’élevage, l’agriculture et le commerce ;
ü les Dogonons ou dogons : ils occupent Bandiagara, Bankass, Douentza et Koro. L’agriculture, l’élevage et l’artisanat constituent leurs principales occupations.
En plus de ces groupes ethniques, la région enregistre la présence des Sonrhaïs, des Bamanans, des Soninkés, des Bobos et des Touaregs.
Une région au passé prestigieux
La région de Mopti a été intégralement ou partiellement province des Empires du Ghana, du Mali et du Songhoï. Les sites archéologiques, les peintures rupestres, les nombreux vestiges historiques dissimilés un peu partout sur son territoire sont le témoignage éloquent d’une civilisation brillante et ancienne. L’histoire de la région a été fortement marquée par le passage de l’Empire théocratique peulh du Macina ou « Dîna » de Sékou Amadou. L’Empire est né dans un contexte de bousculades des grands empires et des royaumes en 1818. Le mérite de la Dîna est d’avoir pu donner à la région sa forme d’organisation la plus poussée de l’histoire sous l’égide de Sékou Amadou. Ce dernier à 22 ans connaissait tout le Coran par cœur, il était un marabout de grande réputation bien instruit en droit musulman, en théologie et en rhétorique. Beaucoup de faits politiques et administratifs se sont déroulés sous la domination coloniale française (1893-1960) parmi lesquels l’érection de la ville de Mopti le 18 Novembre 1955 en commune de plein exercice.